Le blog-Édito de l'été
Des faits marquants aux fées manquantes.
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2009 commence comme finit 2008, c'est à dire le plus sereinement possible. On a eu chaud. Des évènements auraient pu se produire qui auraient empoisonné le champagne et donné au foie gras, une saveur de fin du monde. Imaginez un peu la belle année si un tsunami économique s'ajoutait à la crise de foi (en l'humanité) de ce siècle, si la fonte de la blanche banquise sublimait la hausse prochaine du noir pétrole, si Vladimir était l'amant de Rachida, si Benoît, à 16 ans, avait traduit le combat d'Adolf en latin, si dans le coeur des hommes Virginie Mouzat succédait à Caroline Fourest, si Gaza ou Mogadiscio n'étaient plus des destinations touristiques, si Barak était tiré comme un lapin dans sa Cadillac, si Xavier B. était en haut à droite sur la photo des enfoirés, si le PS retrouvait une âme, si l'Islande était engloutie, si le chômage, progressant, laissait leur arrogance aux manettes, si Vaclav Klaus était à la tête de l'Europe, si Virginie Mouzat remportait le prochain Goncourt, si industrie rimait avec alimentaire et si les roses bleuissaient, si l'on tatouait dans les établissements scolaires du monde entier une cible sur le front des profs et des élèves pour des snipers gothiques, si Elizabeth Fritzl n'était pas la seule, si enfin on abattait les arbres à Bridgend, si on connaissait davantage Ariane pour ses mises en scène que pour ses vols dans l'espace, si la Suisse servait à quelque chose un jour, si Laurent Andrieu se mettait à la harpe, si les anti-IVG étaient plus nombreux que les pro-AGV, si toutes les 3 secondes vos enfants jouaient à mourir de faim, si Virgine Mouzat devenait prix nobel de littérature, si la majorité des femmes renonçait à ressembler à la majorité des hommes, si le plastique était cancérigène, si Vandana Shiva épousait Monsanto, si la terre était presque ronde, si Virginie Mouzat était nommée Secrétaire général de l'ONU, et cetera desunt.
Heureusement Saint-Nicolas veille sur nous. Et le monde paraît plus doux.
Voilà l'été, donc.
Cédric David